vendredi 19 septembre 2008

Les chiffres du tour

Pour ceux que ça intéresse, voici quelques statistiques:

1ère semaine: 5 participants
2ème semaine: 3 participants
1521 km parcourus
13 jours, soit 117km/jour de moyenne
11 270m de dénivelé positif
24km/h de moyenne
63h de vélo (tour de france = 87heures de course)
157km pour la plus longue étape
30km pour la plus courte
12 kg pour le poids des vélos (tour de france = 6-7kg)
4 kg de bagages par personne
21 degrés température la plus basse (mais pas longtemps)
40 degrés température la plus haute
35 degrés de température moyenne
2 maillons de chaînes pétés (Pierre-Yves, Alain)
4 crevaisons (3 pour Baldo, 1 pour Claude)
3 chutes
10 points de suture
6-7l d'eau/personne/jour
3-4l de coca/personne/jour
3 bières/personne/13 jours (... en plein ramadan)
10min de sieste sous un figuier en 13 jours
3 baignades dans la mer
1 dans un lac (... pas pour tous)
1 cycliste japonnais rencontré sur la route
3 touristes rencontrés à Istanbul, 2 à Byblos (Liban)
105 chiens écrasés
2 vaches
1 chat
1475 coups de klaxons (1395 en Turquie)
163 nids de poule
1 grille...

route la moins fréquentée: frontière Grèce-Turquie
route la plus fréquentée: périphérique d'Istanbul à 18h00
route la moins roulante: Antioche - frontière Syrienne
route la plus roulante: autoroute, voie de gauche, frontière Grèce-Turquie

goudron le plus chaud: demandez à Daniel
goudron le plus abrasif: demandez à Pierre-Yves et Alain
goudron avec le plus de limaille de fer: demandez à Claude
route la plus poussièreuse: demandez à Baldo

bonne route aux suivants...

vendredi 12 septembre 2008

Arrivée à Beyrout

Il y a des jours où l'on se dit que l'on aurait pu rester à la plage (on y était) plutôt que d'enfourcher nos bécanes! Il restait 40 bornes, on en aura fait que 30! Une toute méchante grille, dévoilée au dernier moment par la voiture qui me précédait a eu raison des 10 derniers km. Ma roue avant se plante dans la grille et... pan! je me fracasse le menton par terre. Résultat: 2 dents cassées, 10 points de suture, 1 lèvre tuméfiée et mal à la tête.
Ironie du sort, ceci m'arrive devant une pharmacie (qui me fournira les bandes de gaze), sous les yeux d'un flic (qui me conduira à l'hôpital, à 100 mètre de là...). Bien placée la grille...
Ensuite c'est l'hôpital, les infirmières sont sympas, elles en ont vu d'autres... à Beyrout. Je découvre ma nouvelle façon de parler... ça zozotte et ça rigole. N'empêche qu'avec ma barbe d'une semaine, mes pansements, mon bronzage et mes traces de sang, je fais très couleur locale, enfin quand ça bombe. Et dire que la traversée de Tripoli à vélo m'avait fait une forte impression. Des gamins au regard vide, les deux mains derrière leurs mitraillettes pointées sur toi... Des sacs de sable, des barbelés, des check points... qu'est-ce que ça représente face une gueule ensanglantée? C'est quand même con. Plus de 1600km à vélo dans des coins pas possibles et c'est là juste à la fin que tout arrive!
Baldo pensait me faire une farce à la sortie de l'hôpital en m'annoncant: bon ben on finit ces 10 kil? Quand je lui ai montré mon nouveau sourire, il m'a dit: non, non t'en fait pas Michael nous envoie son chauffeur... Et j'ai vu arriver la Cayenne avec le même sourire. On a tout pu caser dedant (je ne pensais pas pouvoir mettre 3 vélos, 4 personnes et des bagages dans si peu d'espace...) et 10,3 km plus loin, nous sommes à la maison.
Après un petit tour de ville en bagnole et un plateau de suchi (assez pratique le trou, pour les baguettes) nous revoilà à la maison. Là, les potes sont en train de s'encanailler dans cette ville incroyable... et moi je vous fais mon compte rendu. Comme je l'ai déjà dit: il y a des jours ou l'on ferait mieux de rester à la plage.

jeudi 11 septembre 2008

40 km par 40°C

Plus que 4o km jusqu'à Beyrouth... Ce dernier marathon sera pédalé aujourd'hui. Si la chaleur est la même qu'hier, 40°C, nos trois cyclistes seront contents d'arriver au but et d'avoir le privilège de visiter la vieille ville... Sera-t-elle aussi impressionnante que Tripoli et ses chars, ses militaires, ses check-points?
Et puis, demain matin, ce sera le retour en Suisse, la tête pleine de magnifiques souvenirs, de belles images et surtout de moments forts partagés avec les potes! Encore une belle aventure qui se termine.
Karine

mercredi 10 septembre 2008

Au revoir Syrie, bonjour Liban

Dernière nuit en Syrie pour nos trois amis... De ce pays, ils retiendront l'hospitalité des gens et la beauté des ruines gisant ça et là dans le paysage, mais certainement pas la propreté! C'est un grand capharnaüm de détritus et de cadavres d'animaux (aujourd'hui, selon nos sources, ils ont aperçu pas moins de 150 cadavres de chiens!!!) qu'ils ont traversé durant ces deux jours. Arrivés dans leur hôtel en fin d'après-midi, ils ont tout de même risqué la baignade... mais apparemment, depuis, ils sentent le mazout! Heureusement que leur chambre donnant sur la mer leur a permis d'admirer un magnifique coucher de soleil. Maigre consolation! A deux jours du but, les fesses font mal et le ras-le-bol se fait sentir... Liban, les voilàs!
Ndlr: Pour rassurer ceux qui auraient entendu parler des attentats à Tripoli: ils ont apparemment décidé de passer ce cap en bus.
Karine

lundi 8 septembre 2008

De Ceyhan à Antakya

Champs de coton recouverts de brume, on imagine bien les paysages féériques que nos trois compères ont traversés ce matin avant de s'embuer les poumons dans une zone industrielle où l'on extrait du charbon et du pétrole et d'arriver, de nouveau, en vue de la grande bleue. Après avoir visité une ville-étape avec trois jeunes du coin et chargé une carte de la Syrie sur internet (impossible d'en trouver une autrement), ils ont mangé un morceau dans un resto recommandé par leurs sympathiques guides. Repartis sous une chaleur encore plus intense que d'habitude, ils ont pédalé comme de beaux diables contre un violent vent de face pour atteindre l'ancienne Antioche, dernier bastion turc avant le passage en Syrie qu'ils atteindront demain.
Quelques chiffres...
- 10: litres avalés par chacun d'eux chaque jour
- 38: degrés Celsius indiqués sur leurs compteurs aujourd'hui
- 45: degrés Celsius estimés si l'on tient compte de la réverbération sur le goudron
- 140: kilomètres parcourus ce jour
- 20: kilomètres de montée
- 56: kilomètres jusqu'à la frontière syrienne
Karine

dimanche 7 septembre 2008

Retour de Pierre-Yves

Je suis rentré avec Daniel depuis Konya ce matin. Pour nous l'aventure s'est terminée hier avec une étape de 130 Km émaillés de moments chauds. Comme d'habitude nous nous levons à 6h30 pour profiter de la fraîcheur du matin pour rouler. Les jambes sont lourdes. Ceci est du à l'étape précédente de 156 km. Après 1h30, à plus de 30 km/h je touche la roue arrière de Claude et malgré quelques acrobaties, je n'arrive pas à éviter la glissade sur un goudron rugeux et je finis ma chute dans le fossé. Résultat: une pomette ouverte, la lèvre touchée et de grosses éraflures sur la hanche et la poitrine. Soigné d'une main de maître (si si) par Alain je repars mouloud (selon Claude, cela veut dire molo en Turque). Après 20 minutes, Alain subit des sauts de chaîne. Il s'arrête et constate les dégâts: chaînon cassé. Cela m'était arrivé durant la première étape et nous savons que nous devons trouver un mécanos. Je l'accompagne jusqu'au prochain village dans une camionette qui s'est arrêtée à nos signes. Comme toujours nous sommes touché par la gentillesse des turques qui font tout pour nous aider à contiuer notre projet. Baldo, Claude et Daniel continuent à Vélo. La réparation vite expédiée, nous retrouvons les autres dans une station service qui nous sert de relais. Après un repas frugal sous la pression de Baldo qui ne veut rien manger en raison de quelques problèmes d'estomac dus à la chaleur, nous continuons avec une température de 38oC. A 40 Km de Konya, Alain coince sa roue dans ma sacoche et finit dans un canal profond de 1 m, rempli de verre cassé. Son casque limite les dégâts mais tout son côté droit est eraflé. Depuis le molet jusqu'à l'épaule il est en sang. A nouveau la chaleur et la fatigue altèrent notre lucidité et la moindre erreur peut mal se terminer. Après quelques soins et de gros encouragements il repart. La suite se fait sans problème jusqu'à l'aéroport de Konya. Avec Daniel, nous emballons nos vélos pour le vol prévu demain à 6h15.Pour nous l'aventure s'arrête là. Notre aventure a été extraordinaire dans des conditions difficiles: chaleur, vent, revêtement de mauvaise qualité et camions permanents. Mais la gentillesse des turques, les paysages superbes et des contrates impressionants dans cette société à la fois ultramoderne et très conservatrice nous ont fortement impressionés.Pour Alain, Baldo et Claude l'aventure continue en Syrie et au Liban. Ils vont au devant d'expériences extraordinaires dans des conditions encore plus difficiles. Cela nous fait mal de les laisser terminer ces étapes sans nous. 5 relayeurs ne sont pas de trop pour ce qui les attends. Nous leur souhaitons bonne chance pour la suite et surtout soyez prudents !! On vous aime et finissez à Beyrouth !!Pierre-Yves

jeudi 4 septembre 2008

Vendredi

La journée de vendredi commença bien mal pour Alain qui cassa son porte-bagages et dut confier tous ses bagages (en même temps, y en a pas beaucoup beaucoup! ndlr) aux copains. A Inegol, les discussions quant à la route à suivre allaient bon train. Elles furent suivies d'âpres négociations et d'un vote en bonne et due forme... Mais que de temps perdu si l'on en croit la suite des événements: la route qu'ils suivirent ne fut pas celle qui fut choisie lors du vote. N'aurait-il alors pas mieux valu consacrer plus de temps au choix du sac à dos d'Alain? Enfin... Une fois les bagages rerépartis de manière équitable, ils purent s'en aller sur de hauts plateaux (1000 m d'altitude) et parcourir quelques 156 kms et 1000 m de dénivelé positif sous une chaleur torride (encore!) mais avec... pour la première fois... le vent dans le dos! Arrivés à l'étape du soir, ils ne purent même pas se désaltérer avec une bonne bière, Ramadan oblige. Leur conseil du jour est donc le suivant: si vous voulez faire un tour comme nous, évitez le Ramadan (vous croyez vraiment qu'y a des fous qui auraient envie de faire ça? ndlr). Bonne douche, bon repas, dodo. Et plus que deux jours pour Daniel et Pierre-Yves qui arrivent bientôt à la fin de leur périple. Karine

En quittant Istanbul...

Jeudi matin, notre bande de copains a quitté Istanbul... en ferry. Eh oui! Débarqués à Yalova, ils ont escaladé le premier col de la journée sur une route de "m". Heureusement, la descente fut moins ennuyeuse et les amena sur les rives d'un lac où la circulation était clairsemée. Arrivés à Nicée (où ils ont pu admirer de magnifiques ruines romaines), ils ont pris un bain bien mérité avant de s'attaquer à la deuxième montée de la journée (23 km à 10%) sous une chaleur accablante, et le mot est faible si l'on en croit la mésaventure vécue par Daniel qui a vu ses roues fondre au sommet du col! De l'autre côté, une magnifique descente les attendait, les faisant traverser des paysages ressemblant à la Toscane et les amenant dans une petite ville dédiée à la fabrication de meubles. C'est là qu'ils rencontrèrent Jem, un Franco-Turc venu rendre visite à son amie, et c'est également là qu'eut lieu une chasse aux moustiques mémorable! Karine

mardi 2 septembre 2008

Istanbul

Journee ou nous changeons de pays. Pour une fois nous derogeons au prıncipe de ne pas prendre l autoroute. Maıs celle-ci ne fais que 10km et nous n avons pas le choix. 2 cars seulement nous depassent sur les 10km... Nous nous couchons au milieu de l autoroute tellement nous n y croyons pas. Aucun traffıc sur une autoroute neuve. A la frontiere les Turcs ont une panne informatique. Nous passons fınalement devant le car Georgıen quı nous dit que les choses se calment dans son pays... et le car de pelerins Libanaıs. Vent de face toujours a 45 degre. Nous croisons un cycliste japonais.
A la 1ere montee Claude Rey nous plante une mine. Baldo le rattrape pour le calmer au moment ou nous passons devant une mosquee... avec son minaret. La mıne a Rey va encore faire parler d elle...
Pour avancer nous prenons le bus a Kesan. Pıerre-Yves par un subterfuge de vıeux renard nous fais croire que l on debarquera a Silivri alors qu il a achete les billets jusqu a Istanbul... Tant pıs pour le yogourt et vive Istanbul.
Le bus nous laısse au termınal bıen loın du centre vılle. 18h00 heure de pointe et nous dans nos tenues d extraterrestre et nos freles becanes nous traversons la ville... Ca change de l autoroute. Je questionne un motard sur sa shopper blanche... blanche comme les robes de mariees qu il vend. Il nous ouvre la route comme au tour de France... Puıs c est la descente sur le port le pont de Galata les mosquees... A l heure de la priere nous arrivons a l hotel. Vautres sur des cousins nous devisons des peripeties d une journee bien remplie maıs surtout tres drole...

lundi 1 septembre 2008

Kavala / Alexandropoli

Reveil a 7h00 par notre gentil animateur du jour, Alain. Petit dejeuner dans l auberge, pain, beurre, feta, et surtout un miel de la region d une qualite incroyable. 8h30 sur les velos direction Kavala, et oui, il nous faut encore 60 kms avant d atteindre cette ville. On se fait les 60 kms au train, on souffre quand meme de ce fameux vent de face qui nous lache pas depuis notre depart de Thessalonique. Chacun fait son travail en tete du groupe, les jambes chauffes, c est vrai que selon une Canadienne qu on va croiser a Kavala, il fait plus de 33 degres. Heureusement qu on se fait balaier pas ce vent, ca nous donne un peu d air, ca nous freine aussi pas mal, mais bon on est pas la pr faire des chronos comme dirait notre Claude National.... Petite pause a Kavana pr recharger les gourdes, pr pauser quelques glacons sur les genoux de Claude et Pierre Yves et nous voila partis pr de nouvelles aventures. Tjrs le vent de face, il est vraiment tenace. Mais nous aussi on est tenace. L objectif du jour etant Alexandropoli a 38 kms de la frontiere Turque on doit s organiser pr y poser les pieds a la nuit tombante. Un petit coup de pouce d un bus passant dans les parrages et nous voila devant une belle blonde (BIERE), et quelques chachliks, et oui la frontiere n est plus loin, l ambiance est deja bien mixte (Grece/Turque). Bon, on vous laisse il faut qu on se refasse une sante pr l etape de demain........

Thessaloniki / Kavala

Arrivés hier soir, samedi, à Thessalonique, notre fine équipe a eu toutes les peines du monde à trouver un hôtel. En effet, tous étaient occupés pour des... mariages. Finalement, elle a pu dormir dans un hôtel flambant neuf, si neuf d'ailleurs, qu'il y était impossible de prendre le petit déjeuner. Mais, comme vous le savez, rien n'arrête nos aventuriers. Ils ont donc déjeuné... dans la cafétéria d'un hôpital! Et les voilàs partis pour la première réelle étape de leur périple. Après avoir eu quelque peine à trouver la bonne route pour quitter Thessalonique, Pierre-Yves a eu un problème de chaîne. Heureusement, un petit magasin ouvert le dimanche lui a permis de vite remédier à cette situation quelque peu embêtante. Ce soir, ils dormiront 15o km plus à l'est, après avoir effectué 650 m de dénivelé et après un bon bain de mer ainsi qu'un souper en terrasse. Et demain, ils s'en iront un peu plus vers la Turquie... Karine