jeudi 4 septembre 2008

Vendredi

La journée de vendredi commença bien mal pour Alain qui cassa son porte-bagages et dut confier tous ses bagages (en même temps, y en a pas beaucoup beaucoup! ndlr) aux copains. A Inegol, les discussions quant à la route à suivre allaient bon train. Elles furent suivies d'âpres négociations et d'un vote en bonne et due forme... Mais que de temps perdu si l'on en croit la suite des événements: la route qu'ils suivirent ne fut pas celle qui fut choisie lors du vote. N'aurait-il alors pas mieux valu consacrer plus de temps au choix du sac à dos d'Alain? Enfin... Une fois les bagages rerépartis de manière équitable, ils purent s'en aller sur de hauts plateaux (1000 m d'altitude) et parcourir quelques 156 kms et 1000 m de dénivelé positif sous une chaleur torride (encore!) mais avec... pour la première fois... le vent dans le dos! Arrivés à l'étape du soir, ils ne purent même pas se désaltérer avec une bonne bière, Ramadan oblige. Leur conseil du jour est donc le suivant: si vous voulez faire un tour comme nous, évitez le Ramadan (vous croyez vraiment qu'y a des fous qui auraient envie de faire ça? ndlr). Bonne douche, bon repas, dodo. Et plus que deux jours pour Daniel et Pierre-Yves qui arrivent bientôt à la fin de leur périple. Karine

1 commentaire:

pierre-yves a dit…

dimanche 07.09

Je suis rentré avec Daniel depuis Konya ce matin. Pour nous l'aventure s'est terminée hier avec une étape de 130 Km émaillés de moments chauds. Comme d'habitude nous nous levons à 6h30 pour profiter de la fraîcheur du matin pour rouler. Les jambes sont lourdes. Ceci est du à l'étape précédente de 156 km. Après 1h30, à plus de 30 km/h je touche la roue arrière de Claude et malgré quelques acrobaties, je n'arrive pas à éviter la glissade sur un goudron rugeux et je finis ma chute dans le fossé. Résultat: une pomette ouverte, la lèvre touchée et de grosses éraflures sur la hanche et la poitrine. Soigné d'une main de maître (si si) par Alain je repars mouloud (selon Claude, cela veut dire molo en Turque). Après 20 minutes, Alain subit des sauts de chaîne. Il s'arrête et constate les dégâts: chaînon cassé. Cela m'était arrivé durant la première étape et nous savons que nous devons trouver un mécanos. Je l'accompagne jusqu'au prochain village dans une camionette qui s'est arrêtée à nos signes. Comme toujours nous sommes touché par la gentillesse des turques qui font tout pour nous aider à contiuer notre projet. Baldo, Claude et Daniel continuent à Vélo. La réparation vite expédiée, nous retrouvons les autres dans une station service qui nous sert de relais. Après un repas frugal sous la pression de Baldo qui ne veut rien manger en raison de quelques problèmes d'estomac dus à la chaleur, nous continuons avec une température de 38oC. A 40 Km de Konya, Alain coince sa roue dans ma sacoche et finit dans un canal profond de 1 m, rempli de verre cassé. Son casque limite les dégâts mais tout son côté droit est eraflé. Depuis le molet jusqu'à l'épaule il est en sang. A nouveau la chaleur et la fatigue altèrent notre lucidité et la moindre erreur peut mal se terminer. Après quelques soins et de gros encouragements il repart. La suite se fait sans problème jusqu'à l'aéroport de Konya. Avec Daniel, nous emballons nos vélos pour le vol prévu demain à 6h15.

Pour nous l'aventure s'arrête là. Notre aventure a été extraordinaire dans des conditions difficiles: chaleur, vent, revêtement de mauvaise qualité et camions permanents. Mais la gentillesse des turques, les paysages superbes et des contrates impressionants dans cette société à la fois ultramoderne et très conservatrice nous ont fortement impressionés.
Pour Alain, Baldo et Claude l'aventure continue en Syrie et au Liban. Ils vont au devant d'expériences extraordinaires dans des conditions encore plus difficiles. Cela nous fait mal de les laisser terminer ces étapes sans nous. 5 relayeurs ne sont pas de trop pour ce qui les attends. Nous leur souhaitons bonne chance pour la suite et surtout soyez prudents !! On vous aime et finissez à Beyrouth !!

Pierre-Yves